Complément d'information sur la MAJ de février 2016

 

Voici les monnaies en orichalque prises comme base de travail par Louis-Pol Delestrée pour appuyer le parallèle qu'il établit entre le processus aboutissant aux suites de statères belges et celui conduisant aux émissions Arvernes du même type.

  

 

Pour compléter la justesse de l'analyse, on peut constater qu'il est maintenant reconnu que les émissions de monnaies celtiques, loin d'être en perte de vitesse après 52 av. J.-C., perdurent et même se développent alors que le numéraire romain ne pénètre que très lentement le territoire gaulois (Martin 2011). Dans ce contexte, les prototypes des suites en bronzes ou orichalque, peu ou prou émis à la fin de la Tène D2b soit pour la majorité autour de la conquête césarienne (Delestrée 1997), impliquent que ces suites sont postérieures à cette période (Delestrée 2014) et pour certaines émises seulement à partir de 40 voire 30 avant notre ère (Pion 2009).

 

Pour ne prendre que la plus connue, la monnaie épigraphe au nom de CRICIRV, la série trimétallique est émise au plus tôt à partir de 40 av. J.-C. (Pion 2009, Martin 2011), il en va évidemment de même pour les exemplaires en orichalque.

 

Comment pourrait-il en être autrement pour les orichalques d'Alise-Sainte-Reine ?

 

Sources :

 

Stéphane Martin : Monnaies romaines, usagers gaulois et vice versa. L’exemple de la Gaule de l’Est. In : M. Reddé et al. (dir.), Aspects de la Romanisation dans l’Est de la Gaule. Glux-en-Glenne, Bibracte. 2011. p. 937- 944

Louis Pol Delestrée : Le monnayage en or de la Gaule Belgique dérivé du statère à flan large, in : Revue Numismatique, 1997, p. 91-120

Louis-Pol Delestrée : Les statères de Vercingétorix : nouveaux apports, essai de synthèse, in : Cahiers numismatiques, n°200, 2014, p. 23-35.

Patrick Pion : Nouveaux jalons pour une histoire monétaire des Suessiones. In: Van Heesch J. (ed) : Coinage in the Iron Age. Essays in honour of Simone Scheers. London, Spink, 2009 : p. 221-336